Musée des Sapeurs-Pompiers de France

Dans la vallée du Cailly, rivière qui se jette dans la Seine au niveau de Rouen, sur la commune de Montville en Seine-Maritime, il existe un musée qui réveille lors de sa visite tout l’imaginaire ludique de l’enfance : le Musée des Sapeurs-Pompiers de France. Comme l’emblème de la Normandie tout de rouge et or, ce musée est un incontournable pour la rareté de ses pièces de collection.

J’ai proposé pour la sortie dominicale à mon mari et mes deux « adorables » fils, la visite du Musée des Sapeurs-pompiers de France.
- « Il y a des camions de pompier ? », demande Martin mon petit dernier avec un air de petit ange roublard.
- Je lui réponds : « Plein ».
- « Super ! ». Les enfants sautent de joie et mon mari semble tout aussi ravi de cette proposition.

Dès notre arrivée dans le bourg, nous notons que c’est une commune dynamique, accueillante avec ses commerces et ses nombreux bacs fleuris. Le musée est derrière la Mairie. C’est un beau bâtiment à l’architecture contemporaine donnant sur une vaste esplanade. Avant d’entrer, Lucas, mon aîné remarque sur la gauche du musée une colonne rouge : « Regarde papa ce truc bizarre ! ». « C’est un téléphone pour avertir des incendies, tout simplement, comme sur l’autoroute quand on est en panne ! »
Poussant la porte en verre, nous entrons dans le musée. Les enfants ont du mal à contenir leur impatience. Le hall est lumineux. Sur notre droite se trouve la boutique. Après un accueil chaleureux, la prise des billets et les recommandations pour la visite, nous entrons dans l’histoire des hommes du feu.
Dès la première salle, nous sommes totalement subjugués par la beauté de la collection qui nous fait face. Ce sont les pièces les plus anciennes et les plus étonnantes qui racontent l’histoire des premiers pompiers avec des casques magnifiques, des haches, plein de seaux en bois et même une brouette. Martin se précipite « T’as vu maman un canon ! ». Je lui réponds que c’était pour prévenir du feu. « C’est quoi ces drôles de machines ? » demande encore Martin qui a quatre ans et ne peut pas encore lire les cartels. « Ce sont des pompes à bras, comme des balançoires pour arroser le feu. Celle-là est une pièce unique, c’est la Pompe des Echevins et elle date de 1720 ! » lui explique mon mari. On continue encore à fouiner tellement c’est riche. Sur notre gauche, pour le moment nous laissons la salle d’exposition temporaire, tellement notre curiosité est à son comble avec ce musée exceptionnel par la richesse de sa collection.
Puis nous franchissons comme un sas et sommes alors saisis par l’éclat du rouge vif de tous les véhicules soigneusement alignés dans la grande salle, comme pour un départ au feu. « Waouh ! » s’esclaffe mon petit monde. C’est impressionnant, tout ce rouge et or. Quel spectacle ! Il y a des motopompes remarquables et toutes sortes de vieilles voitures et camions de pompiers tous rutilants. Plein de marques de véhicules anciens connus ou non s’étalent : Delahaye, Thirion, Dion-Bouton, Laffly, Guinard, les premiers camions Renault et Citroën. Tout est mis en scène avec des mannequins vêtus de tenues de pompiers d’époque. Lucas et mon mari sont totalement séduits par un Renault de 1938 avec sa grande échelle de 30 mètres.
Ça fait beaucoup pour mon petit Martin tellement il y en a partout, il ne me lâche plus la main et m’entraîne vers les vitrines. Après une remplie de casques magnifiques, il se plante devant celles qui contiennent des jouets de camions de pompiers avec la grande échelle. « Maman je veux celui-là. Il est trop beau ! ». Je le prends dans mes bras et je lui explique à l’oreille qu’on ne peut pas l’acheter mais que le Père Noël lui en apportera peut-être un s’il est bien sage ?
Nous explorons ensuite la mezzanine qui nous donne une vue surplombante d’ensemble sur la grande salle. « C’est vraiment extraordinaire, époustouflant ! », siffle mon mari. De manière un peu libre nous explorons d’autres recoins du musée comme la Fosse aux chevaux avec d’autres pompes à bras, la partie dédiée aux secours médicaux ou encore les panneaux historiés sur l’origine des premiers secours.

Quand nous sommes ressortis les enfants étaient encore plein d’énergie et d’enthousiasme. Mon mari était lui aussi totalement sous le charme de cette visite. La conclusion ne s’est donc pas fait attendre dans la bouche de Martin : « Dis maman, c’est quand qu’on revient ? »
- « Bientôt. En attendant on pourrait aller voir les wallabys, les singes, les lémuriens, antilopes, mais surtout le petit panda »
- « C’est où Maman ? »
- « Au parc de Clères. »
- « Super ! »