Historial Jeanne d'Arc

Un parcours multimédia innovant au cœur du XVe siècle ! Voici la promesse de l’Historial Jeanne d’Arc. Situé au pied de la Cathédrale de Rouen, au sein du palais archiépiscopal, l’Historial revient sur l’histoire de cette héroïne dont le passé est intimement lié à la ville de Rouen.

Ville médiévale par excellence, reconnue pour ses « 100 clochers », son Gros-Horloge, ses maisons à colombages et ses rues pavées, Rouen est également célèbre pour son lien avec la fin de vie de Jeanne d’Arc. Afin d’expliquer cet événement de l’Histoire de France et de commémorer ce personnage à la forte notoriété, un Historial a été aménagé en 2015 dans l’enceinte même du Palais archiépiscopal ; le lieu accueille des dizaines de milliers de visiteurs du monde entier chaque année, curieux d’en apprendre davantage sur le procès de Jeanne d’Arc et tous les mythes relatifs à celle appelée également « la Pucelle ».

Lors de la venue de la correspondante anglaise de ma fille Eléonore, une découverte de la vielle ville de Rouen s’imposait et notamment d’un lieu insolite dans sa conception : l’Historial Jeanne d’Arc ! D’autant que l’histoire de Jeanne fait aussi partie de l’histoire de nos voisins d’outre-manche.
Nous voilà donc dans la rue Saint-Romain, une des rues médiévales de Rouen avec ses superbes maisons en colombages et ses vieux pavés. Au beau milieu de la rue piétonne, se dissimule une entrée discrète pour un lieu aussi exceptionnel.

L’accueil est entièrement vitré et traversant, ouvrant sur une cours de sculptures vers laquelle Eléonore et Betty, sa correspondante , foncent sans plus attendre tant cela est attrayant. Une fois nos billets pris et l’audioguide récupéré, en anglais, « of course » pour notre invitée, nous attendons que le compteur numérique nous donne le « top départ » de notre visite. Nous avons de la chance, notre attente n’est que de cinq minutes et nous en profitons pour admirer la flèche tout en dentelle de la cathédrale de Rouen depuis la baie vitrée derrière nous.

« C’est à nous ! », lance Eléonore. Nous voilà parties ; descendant les marches vers la crypte romane. Nous entrons dans un lieu à la fois surprenant et féérique, où un parcours numérique totalement immersif va mettre nos émotions à vif. Dès notre entrée dans les salles voûtées, des personnages sortis tout droit du XVe siècle s’adressent à nous et nous embarquent au cœur de l’enquête judiciaire. Grâce aux projections, écrans et mappings 3D, tout devient magique. Nous devenons les témoins privilégiés de l’histoire de Jeanne. Au fur et à mesure que nous traversons les espaces, c’est fantastique car nous sommes plongés au cœur même du procès de 1431 pour aboutir sur le procès en réhabilitation de 1456.

Notre parcours nous permet également d’accéder à des salles majestueuses, une chapelle au sein de l’enceinte du Palais Archiépiscopal.

Soudain, au débouché d’une grande salle accessible par un impressionnant escalier de pierre implanté dans une tour, nous voilà plongées dans le noir. Surprises nous sursautons car dans un bruit effroyable, des flammes crépitent et nous entourent. Betty et Eléonore poussent des cris de peur tout comme d’autres visiteurs. C’est le bûcher ! Nous sommes immergées au milieu du martyr de Jeanne, c’est effroyable. Quelle mise en scène !
Et d’un seul coup, les stores se relèvent et la lumière du jour vient éclairer cette jolie pièce sous les toits.

Après tant d’émotions, le spectacle continue dans la « mythotèque ». La beauté des salles et la restauration des espaces nous éblouissent. Betty profite de ce parcours multimédia immersif où des historiens « numériques » peuvent répondre à ses questions. Prises au jeu, nous essayons aussi et c’est vraiment surprenant !
La visite nous offre encore des surprises. Dans l’escalier de la tour de guet, nous mettons nos pieds dans les creux des marches laissés par le passage de tant de personnages avant nous. Tout en haut, il y a des vues imprenables sur les toits de Rouen, l’abbatiale St Ouen, la cathédrale, la rue Saint-Romain, quel spectacle !

Il ne nous reste plus qu’à redescendre pour découvrir le cabinet des curiosités avec une multitude d’œuvres et d’objets ayant exploité l’image et le mythe de Jeanne d’Arc. La visite se termine par la magnifique Salle des Etats et la Chapelle d’Aubigné. La magnificence des lieux nous laisse sans voix.

Avant de quitter ce lieu saisissant et de nous retrouver dans le XXe siècle nous faisons une petite étape par la librairie où Betty achète quelques souvenirs à remporter à ses parents. Toutes les trois, nous restons complètement fascinées par notre visite.
Pour autant, la journée ne s’arrête pas là et nous hésitons encore sur notre destination : Betty aimerait aller place du vieux marché, découvrir s’il reste des cendres du supplice de Jeanne d’Arc... ? Eléonore veut visiter l’Eglise St Maclou au bout de la rue Saint Romain et moi déambuler dans les boutiques des antiquaires des rues du vieux Rouen. Le choix va être difficile !