Jardin des Amouhoques

Sur la Côte d’Albâtre, niché dans l’une des plus petites communes de la Seine-Maritime, découvrez le Jardin des Amouhoques, un lieu tout à fait hors du commun qui met en avant les “mauvaises herbes”. Typiques du Pays de Caux, ces 320 espèces sont accompagnées de cartels explicatifs et s’étendent sur les talus du village sur près de 1,5 km.

Je sillonne les routes de campagnes, les champs de blé s’étendent à perte de vue. Je profite de ce paysage dont les magnifiques couleurs dorées feraient presque de l'ombre au soleil. Cette après-midi, je pars à la découverte d’un étonnant jardin, dans la commune de Mesnil-Durdent, la plus petite commune du département avec ses 18 habitants. J’entre dans la commune et le décor change instantanément. Je conduis au cœur d’un corridor d’arbres qui m’enveloppe complètement. L’ambiance est très sereine grâce à cette verdure environnante. Le parking du jardin est en réalité une étendue d’herbe, située dans un petit renfoncement de la route. Juste à côté, une table de pique-nique et des panneaux touristiques sur la commune. C’est tout à fait adorable et charmant. Je me gare et sors mon sac à dos de la voiture. Un panneau indique la direction à prendre pour aller jusqu’au jardin.

Je me mets donc à marcher le long des talus et des fermes, toujours sous les grands arbres centenaires qui m’offrent de l’ombre. Le long des ces talus, je découvre plein de petits cartels, indiquant toute sorte de plantes. Je suis très étonnée, car ce ne sont pas des essences sur lesquelles je me serais arrêtée en temps normal. Je suis impressionnée par les variétés que je rencontre. Sur ma gauche, j’aperçois l’entrée du jardin des Amouhoques. D’ailleurs, j’apprends que l’amouhoque est le nom cauchois de la camomille sauvage. Le site répond à une thématique : valoriser ce que l’on appelle communément les “mauvaises herbes”, qui sont en réalité plutôt des plantes sauvages.

C’est avec beaucoup de curiosité que je me penche sur les massifs pour observer les essences de plus près et pour lire les petits cartels. Je déambule entre les parterres, réalisant que ce qui rendrait ce jardin parfaitement ordinaire le rend en réalité extraordinaire et plein d’originalité. Je découvre un patrimoine naturel que j’avais toujours ignoré jusqu’à présent. Plus encore, je suis épatée par toutes les utilisations possibles de ces plantes, notamment pour leurs vertus médicinales. Dans le fond du jardin, une très belle longère typique du Pays de Caux. La demeure ajoute beaucoup de cachet à ce lieu, que je ne risque pas d’oublier tant il est déconcertant et authentique.

Je quitte le Jardin des Amouhoques et poursuis ma découverte de ce village pittoresque de Normandie.