Musée Municipal des Ivoires

Situé à Yvetot, capitale du Pays de Caux, le Musée des Ivoires présente 200 pièces en ivoires, don de Louis Féron, marchand de chevaux et homme politique local. Le travail de l’ivoire est l’objet d’un savoir-faire unique, qui fait de ce musée la deuxième collection d’ivoires de la Seine-Maritime. Outre l’ivoire, les lieux présentent également des terres cuites du sculpteur Pierre Adrien Graillon ou des faïences provenant de Rouen, Lille, Nevers, Moulins et de Saxe. Suivez-nous dans sa visite !

En ce mercredi ensoleillé, je décide d’aller visiter le Musée des Ivoires d’Yvetot. En arrivant devant les lieux, je m’arrête un instant le temps d’admirer la beauté du bâtiment. Il s’agit en effet d’une élégante bâtisse de briques rouges et de pierres blanches. A l’entrée, deux statuettes de Maupassant et de Corneille me saluent.

En entrant dans l’espace consacré au musée, je monte les escaliers et découvre une salle au plafond haut, au sol un magnifique parquet et des murs au de style épuré. L’ensemble de la pièce est composé de vitrines réservées à l’exposition d’ivoires. Vitrine par vitrine, je plonge progressivement dans l’histoire de l’ivoire grâce à l’audio guide donné à l’entrée. Je découvre ainsi que l’ensemble de la collection est un don datant de 1929 de Monsieur Louis Féron. Le musée comporte une riche collection de plus de 200 objets d’art en os et en ivoire provenant d’Europe et d’Asie réalisés entre le XVI e et XX e siècle. Une découverte impressionnante !

Les vitrines sont organisées et consacrées à des thèmes bien précis : représentations religieuses et mythologiques, personnages historiques, objets de la vie quotidienne, râpes à tabac ou encore art asiatique. Au centre de la pièce, une vitrine retient soudainement mon attention. De nombreuses boules, semblables à des boules de billard y sont exposées. Je regarde alors l’ensemble des détails et comprends que chacune d’elles représente une scène de l’histoire européenne. Quel travail remarquable !

Je suis subjuguée par la finesse parfois invraisemblable de chacun des décors. Cette défense d’éléphant entièrement sculptée est incroyable ! Des personnages ainsi que des inscriptions sont représentées. J’imagine alors l’artiste muni de ses outils, buriner, moulter et guillocher cette matière si précieuse. Je suis d’ailleurs étonnée du large panel de pièces que peut produire l’ivoire.

Je décide alors de passer dans la deuxième salle. Mon regard se porte tout de suite sur la première vitrine représentant un bateau et ses pêcheurs en terre cuite de Graillon. Les détails sont impressionnants. Je suis frappée par l’expression des visages de chacun des personnages qui expriment le labeur du travail. D’autres terres-cuites représentent ces pêcheurs Normands que l’on appelle les Polletais, du nom du quartier de Dieppe dans lequel ils vivaient : Le Pollet. J’aperçois pas à pas, d’autres pêcheurs, un mendiant, Voltaire et son air malicieux.

L’autre partie de la salle est consacrée à de magnifiques faïences de Rouen, Lille, Nevers, Moulins et Saxe. Allant de découverte en découverte, mon regard se dirige sur un porte-montre en faïence de Rennes. J’admire le souci du détail dans sa forme contournée et son quadrillage percé. Des plats, assiettes, vases et autres objets sont également exposés.
L’ensemble de ces pièces exceptionnelles témoigne d’un Savoir-Faire unique que plusieurs musées de la Seine-Maritime présentent. Je ressors de ma visite impressionnée par ces œuvres d’art et la technique de réalisation. A l’occasion, je me rendrai au château – musée de Dieppe pour voir d’autres ivoires.