Jardin Potager du Château de Miromesnil

Le domaine du Château de Miromesnil, où naquit Guy de Maupassant en 1850, se situe au sud de Dieppe, à Tourville-sur-Arques. Sur 10 hectares, découvrez une impressionnante futaie de haie, un parc dominé par un cèdre du Liban bicentenaire, et bien sûr, le jardin-potager aux charmes d’antan. Aménagé il y a 30 ans, celui-ci allie styles à la française et à l’anglaise, pour un résultat contrasté et étonnant.

Cette après-midi, je découvre le domaine où Guy de Maupassant est né, il y a près de deux siècles. J’arrive en voiture et me gare sur le parking qui longe un sous-bois et peine à voir le château à travers tous ces arbres denses. J’emprunte un chemin boisé et je traverse un grand corridor d’arbres qui sont tous alignés avec une impressionnante précision. Mon sentier aboutit sur une vaste étendue verte et à ma gauche, le château ! Il est majestueux, et je repère très vite le buste sculpté de Maupassant. Dans le prolongement de l’édifice se trouve l’extraordinaire futaie de hêtres. Je m’imprègne déjà de l’esprit et de l’atmosphère du lieu, à la fois paisible et inspirante. Je me dirige vers le portail menant à un petit pont permettant de franchir les douves. Je me retrouve dans la cour du château : le cadre est enchanteur... A ma droite se situe le bâtiment de l’accueil et des chaises sont mises à disposition. J’en profite pour m’asseoir un instant afin d’admirer le château plus en détail. Il est magnifique et je me plais à le contempler.

Sur ma gauche, il me semble voir l’entrée du jardin-potager. Les murs qui l’entourent sont faits de briques et des plantes grimpantes les ont envahis. Je suis déjà charmée par cette ambiance. Une petite ardoise au pied des parterres indique “Bienvenue au potager” ! Ma première impression est claire : je suis agréablement surprise par la convivialité de l’espace. Peut-être est-ce dû aux murs qui m’entourent, créant ainsi le sentiment d’être à l’abris dans un cocon ? Où peut-être est-ce cette palette de couleurs qui n’est pas sans me rappeler le joli potager de mes grands-parents. Ce souvenir me fait chaud au cœur, et je me sens naturellement dans un lieu familier. Le potager est organisé en carrés et au centre de ces ensembles géométriques, une allée. Cependant, je décide de longer les murs et de commencer par faire le tour du potager. Je suis surtout attirée par les pavés sur le sol qui mènent à un petit banc contre le mur, fait de bois. J’ai à nouveau le besoin de me poser un instant afin de mieux profiter la vue qui s’offre à moi. Là, enveloppée et protégée par de jolies plantes, je me laisse aller à la rêverie face à toutes ces couleurs. Comment ne pas se laisser séduire par ce paysage ? Je me lève et contourne le potager. Les senteurs et les parfums me parviennent, m’accompagnant dans ma découverte. Je suis très impressionnée par l’organisation contrastée de l’espace. Les légumes sont parfaitement disposés suivant une ligne droite. Les fleurs, quant à elles, semblent avoir leur propre indépendance et se dispersent un peu partout. Le tout crée un ensemble harmonieux où chaque élément s’intègre gracieusement à ce décor. Au fond du potager, je monte quelques marches et passe sous une arche fleurie. Là, j’y découvre un promontoire, duquel je profite d’une magnifique vue d’ensemble sur le jardin-potager. Même en hauteur, je me sens toute petite face à cet ensemble qui se déroule à mes pieds. Je ne peux m’empêcher d’être admirative face à la beauté de l’espace qui met également le château en valeur.

Je quitte mon promontoire pour poursuivre mon chemin, à travers le parc. De grands arbres m’abritent des rayons du soleil et je tombe nez à nez avec un incroyable cèdre du Liban, qui domine le parc de toute sa hauteur. À son pied, la pelouse est tondue de manière géométrique, en forme de losanges. Je vis un moment hors du temps au cœur de ce paysage emprunt d’une grande sérénité. C’est sur cette note que j’achève cette visite, pleine de poésie.