Musée Le Secq des Tournelles

C’est en plein cœur de Rouen, au sein de l’Eglise Saint Laurent, que le Secq des Tournelles, un musée voué aux arts du fer, vous ouvre ses portes. Inauguré en 1921, ce musée vous plongera dans l’une des plus grandes collections au monde d’objets en métal. Vous y découvrirez des objets en tout genre qui vous donneront l’impression de remonter le temps.

De passage à Rouen pour le week-end, me voici à l’office de tourisme en quête d’activités insolites. Juliette, la personne à l’accueil, me conseille la visite d’un musée original installé dans une ancienne église et valoriser un savoir-faire exceptionnel : le travail du fer ! Convaincu, je prends la direction du Secq des Tournelles avec empressement.

J’arrive devant l’Eglise Saint Laurent et je suis impressionnée par l’entrée de celle-ci, le nom Secq des Tournelles est inscrit en gros au-dessus de la porte que je m’empresse de pousser. Une odeur très agréable d’encens me prend au nez et m’apaise. Je suis accueillie par Julien qui m’indique le sens de visite. Je commence alors par monter un magnifique escalier en métal qui me permet d’accéder à l’étage. Je me retrouve nez à nez avec des objets plus diversifiés les uns que les autres : des briquets, des pistolets, des accessoires de fumeur etc. Mais une vitrine attire mon attention, celles des bijoux. Je suis éblouie par les paillettes et les parures. J’aperçois des diadèmes et je ne peux m’empêcher d’imaginer ma petite amie les porter, telle une princesse.

Mais une voix vient interrompre ma rêverie. Je me retourne pour avoir une vue plongeante sur le rez-de-chaussée et j’aperçois une dame qui chante, l’acoustique de l’église amplifie sa magnifique voix qui berce mes oreilles. Un moment unique et original !
Après cet aparté, je continue ma visite de l’étage. Les vitrines me ramènent dans le passé, j’y découvre des métiers à travers différents objets : tapissier, instruments des médecins, du barbier, du menuisier etc. Je remarque également une vitrine particulière regroupant différents accessoires pour les cavaliers. Etant moi-même amateur d’équitation, je suis impressionnée par la collection de mors et éperons des 17e et 18e siècle.

Après ce saut dans le temps, je redescends pour explorer le rez-de-chaussée. J’y retrouve des objets de la vie de tous les jours, certes en fer mais bien plus travaillés et détaillés que les objets que nous utilisons aujourd’hui. L’impressionnante collection d’ustensiles de cuisine en tout genre me donne envie de cuisiner de bons petits plats.
Au fond de la salle, un nouveau monde s’offre à moi ; celui des serrures et des clés. Toutes plus originales les unes que les autres je suis fascinée par leurs formes. Chacune de ces clés démontre la virtuosité technique d’un ouvrier. Mais au-delà de ces objets du quotidien, le lieu est rempli de vieilles enseignes accrochées. On retrouve les enseignes de serrurier, d’armuriers, d’écrivains ou encore l’enseigne d’une maison de la médecine, on peut s’imaginer déambuler dans les rues du 19e siècle.

Alors que j’arrive à l’issue de ma visite, j’adresse un dernier regard à ce lieu qui m’a transporté à travers le temps avant de regagner la sortie. Une dernière inspiration d’encens, je passe la porte et me retrouve dans l’effervescence de la ville. Juliette avait raison, ce lieu est bien différent de ce que j’avais pu voir jusqu’à présent !