Le cimetière Sainte-Marie, sur les hauteurs de la ville du Havre est le lieu de repos le plus important de l'agglomération à l'estuaire de la Seine.
Le Cimetière Sainte-Marie du Havre qui s’étend sur près de vingt-huit hectares, ressemble à celui du Père-Lachaise à Paris. Créé en 1851 sur la commune de Graville Sainte-Honorine, sur les terres agricoles d’une ancienne ferme, il surplombe au nord, la ville du Havre et regroupe plusieurs cimetières havrais. Au cœur de ce lieu dédié à la mémoire des disparus, un site mémoriel de la Seine-Maritime de première importance est aménagé dans un grand carré militaire des Première et Seconde Guerres Mondiales
Hommage aux héros
La dimension est internationale car les carrés français, belge, anglais et allemand occupent l’ensemble militaire du cimetière consacré aux deux grands conflits mondiaux. Le carré militaire anglais est géré par le Commonwealth War Graves.
En effet en 1914 et pendant toute la guerre, Le Havre est à la fois le port principal et la base arrière du corps expéditionnaire britannique avec cinq hôpitaux et quatre centres de convalescents. Le Cimetière Sainte-Marie accueille donc dans le carré militaire les sépultures du Commonwealth avec celles des Belges et des Français mais aussi des Allemands compte tenu du peu d’éloignement du front. On y trouve, également, les tombes de résistants ou de Français Libres, ainsi que des monuments commémoratifs dédiés aux victimes du STO (Service du Travail Obligatoire).
Le mémorial contient les tombes du navire-hôpital « Salta » et de son patrouilleur, coulés par des mines et du navire transporteur « Normandy » torpillé en 1918.
Le plus important du site mémoriel est la partie consacrée aux militaires anglais de la Seconde Guerre Mondiale avec les victimes civiles des bombardements alliés enterrées sous une stèle militaire française. Dans le carré militaire figurent également deux héros havrais : l’aviateur Gabriel Guérin mort en 1918 et Jean Maridor décédé en août 1944.
On peut donc appréhender cet espace dédié au sacrifice des deux guerres comme un lieu très paisible, à l’image d’une exposition de monuments funéraires, témoins du goût et de l’évolution architecturale en matière de sépultures.
Afin de compléter votre visite tourisme de Mémoire sur le Havre, déambulez dans la ville de la « reconstruction » d’Auguste Perret, classée à l’Unesco en juillet 2005. Sur Fontaine La Mallet, se trouve le Char Astoria et plus confidentiel sur Gonfreville l’Orcher, visitez la Maison du Patrimoine et des cités provisoires.
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