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Musée de la Résistance et de la Déportation

Rue du Maréchal Leclerc 76440 FORGES-LES-EAUX / Pays de Bray

Normandie Qualité Tourisme

Situé en plein cœur du pays brayon, dans d'anciennes écuries de Forges-Les-Eaux, le Musée de la Résistance et de la Déportation est riche de la grande et de la petite Histoire. La majorité des objets et documents ont la particularité d’avoir appartenu à des acteurs de la seconde guerre mondiale ou à leurs familles. Ces objets viennent de la région de Forges-les-Eaux, donnés soit par des habitants, des résistants, des chefs de réseaux ou des alliés.

Dès la porte du musée franchie, je me retrouve propulsée au temps de l’occupation.

Je m’approche d’une première vitrine, sur ma droite, et reconnais des objets de combat ou relatifs aux uniformes de l'occupant. La vue des armes blanches, des insignes, des dagues, poignards avec l’aigle allemand, m’effraie toujours un peu. Il y a également des objets administratifs ou de tous les jours comme les tampons encreurs pour les documents officiels qui me font penser aux ausweis que chacun utilisait obligatoirement pour se déplacer, également des papiers d’identité… de S.S.
Cette remontée dans le temps ne me laisse pas indifférente. La seconde vitrine est remplie d’armes automatiques, de pistolets, de grenailles, de fusils que ces soldats avaient au combat, d’armes récupérées sur les aviateurs ou les parachutistes morts lors des opérations de bombardements ou de largage de matériel.
J’aperçois un panneau de bois sculpté avec un aigle, emblème de l’Allemagne nazie qui était placé sur la mairie de Forges-Les-Eaux pour indiquer la Kommandantur. Je m’imagine la terreur qu’on put ressentir les personnes convoquées par les allemands en passant sous ce panneau de bois...C’était tout cela l’occupation, une vie journalière dans l’angoisse d’être dénoncé et arrêté.

La deuxième partie du rez-de-chaussée du musée est consacrée aux alliés. Un hommage est rendu à Michel Hollard, « l’homme qui a sauvé Londres » de la destruction par les V1.
Et puis j'y découvre et apprécie les reconstitutions minutieuses des tenues militaires et uniformes des différentes armées, qui jalonnent cet espace. Différents panneaux retracent les raids des alliés. Je suis émue de découvrir les photos des anciens aviateurs revenus en Seine-Maritime rencontrer les familles des résistants qui les cachaient dans leur ferme avant de les faire évacuer par leur réseau.
Une carte d’aviateur attire mon attention, elle est maculée de taches brunes, je lis sur le cartel : « carte trouvée sur le corps d’un soldat canadien dans son « battle-dress ». Je pense à tous ces soldats venus mourir de si loin pour un idéal de liberté, que je (nous) savoure (ons) à présent grâce à tous ces sacrifices. Je retraverse le musée, non sans émotion et me dirige à l’étage.

Tout en montant les marches différents panneaux de l’appel du 18 juin rappellent que la résistance s’organisait sous le joug même du nazisme et de la collaboration. Les Forgiens et les résistants travaillaient à la liberté.
Trois thématiques se partagent l'étage du musée : la vie quotidienne, la résistance et la déportation.

Sous l’occupation, la vie était rythmée par la « survie ». Ainsi, dans les vitrines de nombreux tickets de rationnements me rappellent qu’on ne mangeait pas à sa faim et que pour sortir il fallait des « ausweis ». Pour se déplacer, la « débrouille » était de mise, pour preuve des pneus en bois que je découvre, fort étonnée. Quelle imagination d’un peuple privé de liberté! J’en profite pour écouter « ici Londres » grâce à une TSF avec ses fameuses phrases incompréhensibles pour les allemands : « Les sanglots longs des violons de l’automne… ».
J'apprends que les futures jeunes mariées confectionnaient leur robe en toile de parachute. Dans ces années noires, tout se récupérait autour de Forges, où nombreux étaient les parachutistes à atterrir vivants ou décédés.

Puis j’arrive devant des panneaux évoquant la résistance. Ce musée a été fait grâce à ces femmes et ces hommes, ainsi que par leurs descendants. Je suis admirative de leurs courage et engagement. Je lis sur ces panneaux les organigrammes des réseaux, leurs exploits de résistance... et découvre les visages de celles et ceux qui ont combattu face à la barbarie nazie. Je ne peux que me remémorer mes discussions familiales sur le sujet avec mes ascendants originaires de la Manche et qui ont eux aussi, connu l’occupation allemande.

La dernière partie de ce musée est consacrée à la déportation. C’est avec un immense respect que j’aborde cet espace. Des vêtements ont été donnés au musée par d'anciens déportés ou leurs familles. Dans les vitrines sont présentés des petits objets fabriqués par les prisonniers avec de la mie de pain ou des bouts de ficelle. Je prends toute la mesure de la barbarie allemande.
Également présents, les vêtements rayés des prisonniers qui ont souhaité que soit conservée cette trace de l’horreur concentrationnaire, afin que le devoir de mémoire se perpétue aux travers des jeunes générations.

Me voici à la fin de ma visite. J'ai découvert un lieu chargé en souvenirs et en émotions. Quelle collection que voilà! Je ne m'attendais pas à autant de pièces dans un tel espace contraint.
Je redescends vers la sortie du musée où j'échange quelques mots avec la représentante de l'association qui assure l'ouverture du lieu. Je la remercie pour la mémoire que ces bénévoles font perdurer.

Services : Boutique

Animaux acceptés : oui

Visites individuelles

Durée moyenne de la visite : 90 min

Langues parlées : Espagnol

Boutique en accès libre et gratuit : oui

Tarifs

Modes de paiement : Chèques bancaires et postaux, Espèces

Réservation

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