Sur les marchés de nos campagnes, dans les cafés de nos villages, tendez l’oreille... un drôle d’accent, des mots inconnus, étranges, qui vous étonnent, vous amusent, vous en êtes tout « équilebourdi » (stupéfait) !

N’ayez pas peur, vos interlocuteurs n’utiliseront pas ce dialecte pour discuter avec vous, le cauchois n’est utilisé qu’entre Cauchois. Cette langue se transmet de génération en génération et possède même, à Yvetot, sa capitale, son université.
Souvenez-vous de vos lectures et des textes signés par l’un de nos plus grands écrivains, Guy de Maupassant, dont les héros, le père Mathieu, maître Hauchecorne et tant d’autres personnages parlaient cauchois.

Ecoutez les contes du « Pé » Alexandre ou de Jean Avenel, conteurs cauchois contemporains : leurs savoureuses histoires vous plongeront au cœur du pays de Caux, vous comprendrez mieux ce pays, son patrimoine, ses traditions.

Les habitants du Pays de Caux, souvent attachés au travail de la terre, utilisaient le plus souvent « Eul pâlé paquant » (le parler cauchois) depuis le Moyen-âge jusqu’au XIXème siècle. Avec l’exode rural de la période entre-deux-guerres, cette langue « d'oil » s’est perdue peu à peu. Néanmoins, sur tout le territoire seinomarin, on entend aujourd’hui encore jeunes et moins jeunes se dire « boujou » avant de se donner rendez-vous « tantôt » et si on vous invite à « bé un vé de cid », attention à la « rinchette et la surinchette » !