Parc du Château de Romesnil

Situé dans le nord-est de la Normandie, dans la Vallée de la Bresle, le Château de Romesnil vous ouvre ses grilles pour une expérience intimiste et fastueuse. L’édifice du 18ème siècle a été construit par le prince de Dombes, Louis-Auguste de Bourbon, le petit-fils de Louis XIV. Propriétaire de la forêt d’Eu, le jeune prince fera du château son pavillon de chasse. Découvrez son parc à l’anglaise, ainsi que son parc à la française qui a conservé son bassin d’origine, sans oublier ses allées sableuses, typiques du jardin à la française. Opération remontée dans le temps enclenchée!

L’élégant et impressionnant domaine s’étend face à moi. L’allée de graviers est bordée par une pelouse et des haies de buis, dans lesquelles d’élégantes statues prennent la pose. Ce sont quatre femmes, qui il me semble représentent les quatre saisons. Je remonte l’allée en ayant l’impression d’être l’heureuse propriétaire de ce magnifique château. De part et d’autre de l’allée, je découvre des ouvertures derrière lesquelles se trouvent un jardin à l’anglaise dont les massifs sont colorés et exubérants. Je suis conquise par les arrangements de couleurs et les contrastes de cette partie du parc. Du mobilier de jardin se trouve à l’ombre d’un arbre, et je ne me fais pas prier pour y prendre place quelques instants. Ce coin ombragé me permet d’avoir une impressionnante vue sur le château qui, je dois le dire, attise ma curiosité. Le jardin est serein, apaisant et je sens que plus je m’y laisse aller, plus je suis détendue. Je m’intéresse à tous les détails et notamment aux petits statues cachées au détour d’une haie. L’ambiance m’évoque une époque passée, et j’y déambule comme le ferait une dame du 18ème siècle. Dans le fond de ce parc à l’anglaise, le David de Michel-Ange. Entouré d’un théâtre de haie et de massifs, il est parfaitement mis en valeur sur son pied d’estale. La statue est disposée sous une coupole et je souris en pensant à la véritable statue qui est installée sur le même principe dans l’Académie du dessin à Florence.

Me voilà à nouveau face au château, et je franchis son majestueux portail du 18ème pour entrer dans la cour d’honneur. Je reste un long moment à observer ce château, en pensant à ses trois siècles d’histoire, ce que je trouve fascinant. J’entre dans le château et immédiatement, je suis frappée par la force historique du lieu. L’accès au jardin se fait par l’intérieur du château, je peux donc découvrir les pièces du rez-de-chaussée qui sont ouvertes au public. Chacune de ses pièces a été rénovée et décorée avec des objets d’époque. Le travail réalisé est impressionnant et je prends le temps d'en observer les moindres détails. Des petits panneaux explicatifs me donnent des indications sur l’usage des petits salons et je m’émerveille de ces découvertes.
Finalement, j’arrive dans le parc. Cette grande étendue verte est ponctué de bassins, de statues et de topiaires superbement taillées, inscrivant le décor et l’aménagement d’un authentique jardin à la française. Les massifs sont parfaitement alignés, et mettent élégamment le château en valeur. En tant que passionnée de photographie, je m’empare immédiatement de mon appareil pour immortaliser ces lignes droites et ces perspectives. Je monte les trois marches qui mène à la partie supérieure du parc. Les allées sont recouvertes de sable, comme pour les véritables jardin à la française. Je suis saisie par l’importance qui est donnée aux moindres éléments de cet aménagement paysager. J’en suis d’autant plus touchée quand je découvre la touche histoire du propriétaire des lieux, qui s’attache à redonner aux lieux leur prestige de l’époque. C’est un pari gagnant pour ce site qui n’a en rien perdu son âme d’autrefois…