Musée "Août 44 : l'Enfer sur la Seine"
Hameau Saint-Paul 76480 DUCLAIR / Vallée de Seine
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C'est au sein d'un méandre de la vallée de la Seine et dans une dépendance du Château du Taillis à Duclair, que Monsieur NAVARRO, passionné par l'histoire de la seconde guerre mondiale et propriétaire des lieux, a installé le musée "Août 44 : l'Enfer de la Seine". Ce lieu unique présente une collection qui vous plonge dans l'atmosphère des derniers combats de la Bataille de Normandie en août 1944.
Par un beau dimanche d’été normand, nous décidons de partir en famille visiter un des sites de mémoire de la Bataille de Normandie en Seine-Maritime : le petit musée "Août 44 : l'Enfer de la Seine", aménagé dans le Château de Duclair.
Arrivés au milieu du parc, sur notre gauche, nous jetons un œil admiratif au château pendant que les enfants courent dans l'herbe pour se dégourdir les jambes après notre trajet. Nous nous dirigeons vers la dépendance dans lequel se trouve le musée. Après avoir gravi les marches, nous entrons dans un grenier avec une superbe charpente en bois. Les enfants sont certains qu’ils vont y trouver des… trésors…et nous aussi. Ce musée que nous découvrons est rempli d’objets de la seconde guerre mondiale, uniformes, armements, drapeaux, témoignages etc. Et nous sommes pressés de commencer notre visite, après avoir pris connaissance de la « marche à suivre » par le propriétaire des lieux.
C'est parti pour un voyage dans l’atmosphère des derniers combats d’août 1944, sur la Seine!
Le débarquement en Normandie a eu lieu il y a quelques mois, nous sommes fin août 1944 et devant l’avancée des alliés, les troupes allemandes ont reçu l’ordre de se replier pour regagner l’est de la France. Des milliers de soldats allemands tentent de fuir mais un obstacle de taille se dresse devant eux : il faut traverser la Seine.
Nous expliquons aux enfants que le foisonnement d’objets qui sont dans les vitrines et autour de nous, vont nous permettre de remonter le temps depuis le début de l’occupation jusqu’ à « l’enfer sur la Seine », fin août 1944.
Face à nous tout en rouge, bien visible sur le mur « l’avis à la population » placardé par les allemands à leur arrivée le 9 juin 1940 à Duclair. Les consignes à suivre « à la lettre », par le peuple français (sous peine de représailles) qui subit l’occupation, sans savoir que cela va durer quatre interminables années. Chaque famille de Duclair avait un soldat à demeure.
Tout à côté de nous dans la première vitrine se trouvent, casques, douilles d’obus, petits objets de la vie courante, tickets de rationnements. Les yeux des enfants s’écarquillent, je lis l’étonnement et les milliers de questions qui se pressent dans leurs petites têtes : comment était la vie durant cette période tragique? que vivaient les enfants ?
Nous obtenons quelques réponses grâce aux reconstitutions, aux nombreuses photos affichées sur les pentus du « grenier/Musée » et aux témoignages des habitants de Duclair récoltés.
En levant les yeux, tendue comme une grande toile d’araignée, une toile de parachute s’est accrochée dans la charpente, il en est de même pour les nombreux drapeaux, américains, anglais, canadiens… ce musée nous réserve de réelles surprises pleines de couleurs!
Nous abordons le sujet crucial des lieux : les alliés avec leurs chars avancent vers la Haute-Normandie; les allemands tentent de trouver des solutions pour battre en retraite et une mise en scène minutieusement détaillée nous expose l’étude faite par un officier allemand pour positionner les troupes afin de franchir la Seine. Nous expliquons alors aux enfants que toutes les troupes allemandes se concentrent sur Duclair. Mais les ponts ont été volontairement endommagés par les alliés. Pour que les enfants comprennent mieux nous les invitons à regarder les nombreuses photos d’époque qui tapissent les murs. Les allemands ingénieux se sont fait des ponts de fortune, avec des radeaux, des barques... pour échapper à la mort ou la captivité.
Un peu plus loin en parcourant le musée se présente à nous une scène plus émouvante, un soldat mort, simplement recouvert par une toile de tente. Nous expliquons aux enfants, qu’à la hâte il a dû être abandonné et n’a pas pu avoir de sépulture ce jour-là. Nous leur rappelons que c’est la guerre et que rien ne se passe comme en temps de paix.
Nous déambulons dans le musée. De nombreuses scénettes grandeur nature évoquent les combats, la résistance, les différents lieux de passage des troupes allemandes sur la rive droite de la Seine. Les morceaux d’ailes d’avions fascinent les enfants, tout comme les médailles du front de l’est retrouvé en forêt de Brotonne, mais également les douilles de balles, les baïonnettes. C’est tout juste s’ils ne joueraient pas à la guerre. Nous les reprenons, ce n’est ni le lieu, ni le moment. Ce musée est avant tout un lieu de respect à la mémoire de ceux qui nous ont offert leur vie pour notre liberté !
Nous arrivons vers la partie qui illustre la libération de Duclair, le 30 août 1944 à 12h30 par les britanniques, après 4 ans, 80 jours et 22 heures d’occupation lisons-nous sur les panneaux explicatifs. Les uniformes des soldats présentés ont changé, cela retient l'attention des enfants.
Dans l’avant dernière vitrine est évoquée l’arrivée des premiers camps cigarettes américain à St pierre de Varengeville à l’automne 1944. : Le camp Twenty-Grand, une ville dans la ville. Les enfants toujours pertinents repèrent les paquets de cigarettes : Pall-mal Lucky Strike, Chesterfield, les paquets de chewing-gum, les conserves, dentifrices qui illustrent l’arrivée des troupes américaines en France, synonyme de modernité pour les français de 1944.
C'est également la fin de notre visite. Un moment passionnant grâce au travail du propriétaire des lieux. Bien que normands, nous ne connaissions pas ce petit musée riche d'une collection remarquable et très bien mise en valeur. Entre instructions et moments d'émotion, nous y avons vécu une expérience très enrichissante. Nous promettons aux enfants, qui se sont montrés très intéressés, de les emmener prochainement découvrir un autre site de mémoire en Seine-Maritime… peut-être bien la base de lancement V1 du Val Ygot ou bien les blockhaus du Cap Fagnet, à Fécamp!
Visites individuelles
Durée moyenne de la visite : 45 min
Langues parlées : Anglais
Langues de visite : Anglais
Boutique en accès libre et gratuit : oui
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Tarifs
Modes de paiement : Chèques bancaires et postaux, Espèces
Groupes
Guide accepté : oui
Visites groupes
Durée moyenne de la visite : 45 min