Musée de la Céramique

Situé au cœur du quartier des musées de Rouen, citée médiévale de la vallée de la Seine, et occupant l'élégant Hôtel d'Hocqueville, le musée de la Céramique. retrace l'histoire de la faïence de Rouen avec pas moins de cinq mille pièces. Véritable savoir-faire local qui a fait l’objet d’une véritable industrie jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, la faïence de Rouen est valorisée par des scénographies récentes qui remettent les œuvres dans leur contexte pour mieux en comprendre les usages.

En promenade dans le centre-ville de Rouen, je me retrouve par hasard devant l'ancien Hôtel d'Hocqueville, ce bâtiment que je connais de vue depuis des années sans jamais avoir osé pousser la porte. Les lieux abritent à présent le musée de la Céramique. Je suis libre de mon après-midi alors j’entre par la rue Jeanne d’arc et monte l’escalier en pierre qui mène au jardin du musée. Ici je profite des parterres de fleurs colorés qui embaument d’une douce odeur le site. Après avoir déambulé dans le jardin, ma curiosité n’est pas assouvie et je me dirige vers le musée pour y commencer ma visite.

Je découvre avec plaisir que l’entrée est gratuite. Au premier étage, j’apprends le processus de fabrication de la céramique, de la préparation de la terre au décor en passant par la cuisson et l’émaillage. Les dessins sur les pièces sont impressionnants. Je me demande comment les artisans peuvent arriver à un tel niveau de détails. Les objets sont variés : des plats, des assiettes, des pots à pharmacie… tous d’une grande beauté.

Ma visite se poursuit dans la salle des pavements. Je me trouve face à un ensemble de 200 carreaux qui constituaient une partie du pavement de faïence qui couvrait le sol de la chapelle de la bâtie Ufré. Je suis impressionnée par la grandeur de cet ensemble. J’accède ensuite à une pièce remplie de productions plus originales les unes que les autres. Mes yeux sont tout de suite attirés par les couleurs vives et les formes improbables de ces objets, complétement différentes des productions vues jusqu’ici.

A l’étage supérieur, une grande pièce abrite les porcelaines rouennaises, le blanc et le bleu des objets illuminent la pièce. Les grandes fenêtres me permettent d’apercevoir le musée des Beaux-Arts et d’observer les marcheurs du Square Verdrel voisin.
Plus loin dans le couloir se dresse une table et c’est une véritable fête visuelle. Je peux observer la diversité des faïences rouennaises (plateau, verres, boite d’épices) et m’imaginer diner à cette table du XVIIIe siècle.

Un très bel escalier en bois d’époque m’emmène ensuite au troisième étage. Passionnée de voyages, je suis tout de suite attirée par les planisphères, ces magnifiques sculptures en faïences sont en réalité des reproductions cartographiques du XIXe siècle et me laissent rêveuse. Quels ouvrages !

Me voici à la fin de ma visite et une envie de profiter du square voisin me fait quitter les lieux, ravie d’avoir enfin pu découvrir ce lieu emblématique de la ville de Rouen. Comme quoi, la curiosité n’est pas qu’un vilain défaut ! C’est décidé, samedi prochain je pars à la rencontre d’un autre savoir-faire rouennais : la ferronnerie, au musée du Secq des Tournelles !