Jardin de l'Abbaye de Jumièges

Au cœur des boucles de la Seine, situées dans un parc clos de 15 hectares, l’Abbaye de Jumièges est un incroyable témoin de l’architecture religieuse médiévale normande. Partez à la découverte de ce parc à l’anglaise épuré, mettant sobrement en valeur les ruines de l’abbatiale Notre-Dame, dont la destruction remonte au XIXème siècle. Remontez le temps avec moi lors d'une visite spectaculaire!

Je suis une grande passionnée d’histoire et je dois dire que les ruines de l’Abbaye de Jumièges attisent ma curiosité. L’entrée sur le site se fait par la porterie, qui est en réalité un magnifique porche du XIVème siècle à l’architecture gothique. Pour m’être renseignée sur l’Abbaye avant ma visite, je sais qu’elle fait partie des monastères bénédictins les plus anciens de Normandie. C’est au VIIIème que l’église Saint-Pierre fut construite, quel incroyable vestige de l’époque Carolingienne ! Aujourd’hui elle est également en ruine. C’est au XIème siècle qu’est construite l’abbatiale Notre-Dame. C’est d’ailleurs Guillaume le Conquérant qui l’inaugurera en 1067. Je pense à toutes les personnalités historiques qui se sont succédées à l’endroit même où je me tiens : Charles VII, Agnès Sorel, Charles IX… Je ressens le poids de l’histoire et suis à la fois émue et intimidée à l’idée de découvrir enfin les ruines de ce site hors du commun. C’est dans un silence presque religieux que je quitte la porterie et que je lève les yeux vers l’ancienne abbatiale Notre-Dame. Je ne sais que dire tant j’ai le souffle coupé. Je me trouve au pied de l’édifice et de ses deux tours blanches culminant à 50 mètres de hauteur. Je suis complètement sous le choc devant cette vision qui me paraît presque irréelle. Je comprends pourquoi on en parle comme de la “plus belle ruine de France”. Je marche parmi les ruines, toujours la tête levée pour ne rien rater de ce spectacle. Je reconnais un style typique de l’art roman normand et j’admire la magnifique nef à ciel ouvert, haute d’au moins 20 mètres ! J’observe les voûtes, encore visibles, et j’aperçois même les vestiges de peintures murales sur certains chapiteaux… Cette vue est envoûtante, l’ambiance et le cadre serein, respectueux. J’emprunte un passage qui mène aux vestiges de l'église Saint-Pierre. Je découvre avec une grande émotion les traces d’une peinture carolingienne sur l’un des murs. C’est fascinant. Je déambule longuement parmi les ruines de ces édifices pluricentenaires avant de me diriger vers le parc qui n’a pas fini de me surprendre.

Je découvre un somptueux parc à l’anglaise du XIXème siècle, très épuré, qui remplace aujourd’hui les anciens jardins monastiques. L’atmosphère est propice à la contemplation, et je profite de ce moment de quiétude en admirant des arbres remarquables. Je découvre avec ravissement d’autres espaces verdoyants et enchanteurs. Un impressionnant et élégant escalier en pierre me permet d’accéder aux terrasses qui surplombent le parc. Je suis conquise par le paysage, j’ai rarement ressenti un tel apaisement, je m’imprègne des ondes de ce lieu qui me fascine. Je poursuis jusqu’au Clos de la Vigne, qui est un espace empreint de mystère et de spiritualité. Je fais face à une allée de tilleuls et je marche à l’ombre de leur feuillage. Le cadre se fait plus intime. J’avance jusqu’à la grille qu’on appelle “la grille d’Agnès Sorel” et c’est alors que je découvre le Mont Thabor. Il s’agit d’une butte artificielle dont la symbolique est religieuse. Je poursuis ma promenade jusqu’au logis abbatial, situé sur les hauteurs du parc. Là haut, j’ai une magnifique vue d’ensemble sur les ruines, qui ont sur moi ce pouvoir d’attraction. Tandis que je profite encore de ce paysage surprenant et inoubliable, je me laisse porter par mes rêveries…


Informations complémentaires dans le cadre de la réouverture :
- Distanciation de 1 mètre.
- Parcours imposé.
- Port du masque recommandé.
- Gel hydroalcoolique à disposition.
- Tarif réduit au lieu du tarif plein.