Fabrique des Savoirs

Au sud de la métropole de Rouen, au sein de l’ancienne cité industrielle de la vallée de la Seine qu’était Elbeuf, une usine du quartier Blin, a été reconverties et accueille à présent 3 services patrimoniaux consacrés à la conservation et à la valorisation du patrimoine du territoire elbeuvien : un Musée, un Centre d'Archives Patrimoniales et le un Centre d'Interprétation du Patrimoine lié au label Villes et Pays d’Art et d’Histoire. Ces trois entités forment « La Fabrique des Savoirs ». Venez découvrir le passé drapier de la ville grâce à son musée technique.

Ayant emménagé à Elbeuf depuis peu, il me tardait d’aller découvrir ce lieu dont tout le monde me parle ici : la Fabrique des Savoirs, et d’en apprendre plus sur le patrimoine de ma nouvelle ville. En arrivant, je suis impressionnée par l’architecture du quartier. Je me retrouve face à de magnifiques bâtiments en brique rouge. Anciennement ateliers textiles, ils sont aujourd’hui reconvertis en différents logements, commerces et pôle culturel.

Après avoir flâné dans le quartier Blin, me voici devant l’entrée du centre d’interprétation du patrimoine du musée. C’est parti pour la visite ! Dans cet espace, je découvre de superbes maquettes et illustrations de la ville me permettant de mieux saisir les enjeux patrimoniaux du territoire. Ma visite se poursuit au travers d’une œuvre originale : les escaliers permettant d’accéder à l’étage sont entourés de grandes branches de bois. Cela me donne l'impression de me retrouver à l’intérieur d’un nid d’oiseau. A l’étage, je me dirige vers la partie textile, pour en apprendre plus sur le passé drapier de la ville. Les illustrations sur les murs me permettent d’imaginer le travail des ouvriers et ouvrières de l’époque. Un superbe métier à tisser attire mon attention notamment parce qu’il est magnifiquement coloré de fils rouges. Cette couleur réchauffe la pièce.

En continuant ma visite, je me retrouve nez à nez avec une impressionnante collection de machines, une dizaine d'entre elles se succèdent dans le hall de l’étage, me laissant imaginer la quantité d’espace nécessaire pour travailler le textile. J’y retrouve des cordeuses, des laineuses, des briseuses … De petites vidéos de leur fonctionnement et de leur utilisation sont projetées sur le sol et me plongent dans l’ambiance des usines de l’époque. Mais, au-delà de la production des draps, il ne faut pas oublier l’étape de leur teinture. Elbeuf était notamment connue pour ses draps noirs ou bleus, grâce aux plantes tinctoriales. Le musée présente un herbier me permettant d’observer la petite collection de plantes séchées utilisées par les teinturiers elbeuviens.

Avant de me diriger vers la sortie, je traverse un long couloir celui-ci est rempli de vitrines mettant en scène des animaux naturalisés. Un panel de la biodiversité qui a existé ou qui existe toujours sur le territoire elbeuvien. Les chants d’oiseaux que l’on peut entendre dans les haut-parleurs me donnent l’impression d’être en pleine nature.

Je poursuis mon cheminement par le jardin d’intérieur du musée. J'y trouve des chaises et des tables me permettant de profiter d'un moment de calme. Un petit papillon se pose sur moi puis s’envole, me signifiant qu’il est temps pour moi aussi de terminer cette visite qui m’aura ouvert les yeux sur cette architecture qui m’est à présent quotidienne et sur le passé de ce territoire méconnu que j’apprends chaque jour à découvrir.

Prochaine visite : le cirque théâtre ! Encore un lieu étonnant d’Elbeuf, dans lequel j’ai pris des places pour un spectacle de danse ce week-end. J’ai hâte !